Page:Rimbaud - Reliquaire, poésies, Genonceaux, 1891.djvu/19

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compositions qui avaient valu à Arthur Rimbaud ses deux premiers prix au Concours Académique : des vers latins de celui qui devait faire de si curieux vers français, quelle aubaine ! Là encore mon espoir fut déçu, en effet, lors du transfert des archives de l’Académie à Lille, les quelques séries de la collection des Concours Académiques qui restaient furent jetées aux vieux papiers c’est du moins ce qu’il ressort d’une lettre que M. P. Dauthuile secrétaire… adressa à ce sujet à M. Lenel, (aujourd’hui professeur à ce lycée d’Amiens) et qui en 1868 débutait dans le professorat à Charleville en classe de quatrième, alors qu’Arthur Rimbaud entrait en troisième. Mais M. Lenel qui m’adresse de longues et précieuses lettres à son sujet, entendit longuement parler du jeune élève, l’un des plus brillants du collège. C’est ainsi que je puis donner le titre au moins du sujet du concours de 1869 c’était ce seul mot : « Jugurtha » Arthur, Rimbaud y vit une allusion à Abd-el-Kader, alors dans toute sa gloire, et fit des vers, paraît-il, réellement étonnants.

Le sujet de l’autre concours fut « Sancho. Pança à son âne. »

Mais de cette époque j’ai eu grâce à l’exquise amitié de Georges Izambard dont, coïncidence