Page:Riotor - Le Mannequin, 1900.djvu/34

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Regardez les gravures du Printemps, du Magasin ou du Journal des Demoiselles, à cette époque déplaisante. Avancez ensuite jusqu’à l’heure présente. C’est, sous l’arc bombé de la gorge, une taille mince et courte, d’où bondit une croupe énorme et ronde. — Maintenant les seins sont plutât bas, légers et harmonieux. — Plus loin ils continuent leur gracieuse descente, les épaules s’effacent, tandis que la croupe monte encore, se redresse, provocante, tel le troussequin attendant le cavalier qui va le chevaucher. — Même les fillettes ont des montgolfières autour des flancs. — Le ventre est enfoncé dans ces mères qui le réprouvent. — Peu de hanches, c’est mauvais genre.

Puis les épaules se haussent, sans pour cela remonter les seins, qui s’infléchissent, plus mollement encore, vers une taille presque verticale. La femme doit rejeter le haut du corps en arrière pour rétablir quelque vrai semblance dans cette esthétique androgyne. — Brusquement voici les hanches qui s’échappent, hardiment, de la retraite où on les maintenait. Elles s’écartent, larges, solides, assises d’un buste qui s’élance en colonne gracieuse. La croupe n’est plus qu’horizontale, les seins occupent la milieu de la poitrine, les épaules sont droites sans raideur.

Les jupes tombaient facilement à partir des cuisses