pource qu’elle n’eſt pas moins iudicieuſe que ſyncere en ſes largeſſes : Car elle les meſure par ſes commoditez, & par le merite des perſonnes à qui elle les fait.
Libre arbitre. LXXXVIII.
L eſt aſſez bien dépeint dans ce Tableau, qui eſt
celuy d’vn ieune homme veſtu d’vn habit de diuierſes
couleurs, auec vn equipage de Roy ; Car il a ſur
la teſte vne Couronne d’or, & vn Sceptre en main,
au deſſus duquel eſt la lettre Grecque, Υ.
Le franc-Arbitre, ſelon ſainct Thomas, eſt vne libre puiſſance, attribuée à la Nature intelligible, pour la plus grande gloire de Dieu, pour faire election d’vne choſe pluſtoſt que d’vne autre, parmy pluſieurs qui contribuent à noſtre fin. A cette 3. Eth. definition ſe rapport celle d’Ariſtote, qui dit, Que c’est vne faculté de pouuoir eſlire diuerſes choſes, pour arriuer à vne fin. Or eſt-il qu’elle n’eſt autre que le ſouuerain bien, c’eſt à dire, l’eternelle Felicité, où viſent toutes les actions humaines : Mais ce que i’y trouue de pire, c’eſt que les hommes ſont irreſolus, & peu aſſeurez, touchant l’election qu’ils doiuent faire des voyes & des moyens qui les peuuent conduire à cette fin.
Logiqve. LXXXIV.
Es principales operations ſe voyent icy ſous la figure
d’vne ieune fille, qui a les cheueux eſpars &
aſſez longs, vn bouquet de fleurs en la main droite,
auec ce mot au deſſus, Vervm est falsvm ;
Et en la gauche vn Serpent.
Sont teint paſle eſt vn effet de ſes veilles, & de l’eſtude qu’elle employe à s’acquerir cette noble connoiſſance ; d’où s’enſuit d’ordinaire que pour s’y trop adonner, les hommes de Lettres ſont ſujets aux maladies.
Ses cheueux eſpars et meſlez, monſtrent que l’homme qui vaque à la ſpeculation des matieres intelligibles, oublie toutes autres choſes pour celle-là, & qu’il neglige meſme le ſoin de ſon corps.