Page:Rivard - Manuel de la parole, traité de prononciation, 1901.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
MANUEL DE LA PAROLE

Il est douteux que cela soit possible, quand le bégaiement est organique. Pour le bégaiement d’habitude, la guérison est toujours possible ; le traitement à suivre consiste dans deux espèces d’exercices : exercices de respiration, et exercices d’articulation.

Les premiers seront décrits quand nous traiterons de respiration ; les seconds se trouvent au No 97.

Art. II.Le balbutiement

295. — Le balbutiement consiste dans une prononciation hésitante, interrompue, mais sans secousses ; c’est un prolongement lent et pénible, plutôt qu’une répétition, de chaque son.

On peut rappeler ici le défaut de certains orateurs qui, à tout instant, intercalent dans leur discours un son inarticulé, ressemblant à un eu ouvert.

296. — Le balbutiement est naturel ou accidentel : naturel, s’il provient de la faiblesse de l’intelligence qui conçoit trop lentement ; accidentel s’il a pour cause soit la timidité, soit une conception confuse de ce que l’on veut dire, soit une habitude invétérée.

Le balbutiement accidentel se corrige aisément. Celui qui désire s’en défaire n’a qu’à le vouloir fermement et à se surveiller.

Art. III.Le bredouillement

297. — Le bredouillement consiste dans un mouvement tellement précipité, que les mots, prononcés imparfaitement, enchevêtrés et mêlés, sont confus et souvent inintelligibles.