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MANUEL DE LA PAROLE


Art. I. — Les voyelles


§ 1. — A, A, Â


113.Règle générale. — Le signe a représente généralement le son a ouvert : montagne, opéra, art.

Bien que a suivi de m ou de n prenne ordinairement le son nasal an, comme nous le verrons, il conserve le son a ouvert lorsque la combinaison an, am, amn, ou amn, est suivi d’une voyelle, comme dans : amitié, analyse, année, couramment. Il en est de même dans certains noms d’hommes et de lieux, dont la terminaison en am ne se nasalise point, comme : Abraham, Priam, Siam, etc.
xxxxLe signe à se traduit toujours par le son a ouvert.
xxxxDans les finales en at, ar, arre, ard, ars, art, arts, où a est ouvert, il ne faut cependant pas exagérer l’acuité du son ; il est permis d’en étouffer un peu l’éclat, sans toutefois en faire un a fermé.

114.Exceptions. — I. Le signe a ne conserve pas le son propre dans les combinaisons an, am, æ, ai, ay, au.

Voir pour an et am, No 163 ; pour æ, No 146 ; pour ai No 140 ; pour ay, No 143 ; pour au, No 155.

II. Le signe a est muet :

a) Quand il est immédiatement suivi de la voyelle nasale in : pain (pin), vaincre (vin kre), etc.

b) Quand les mots suivants : août (ou), curaçao (ku ra ço), Saône (sô ne), saoul (sou), taon (ton), toast (tost).

III. Le signe a se prononce o ouvert dans yacht (iot).

IV. Le signe a représente a fermé :

a) Quand il est surmonté d’un accent circonflexe : âge, théâtre, etc.

Cependant, a reste ouvert, malgré l’accent, dans les terminaisons en âmes, en âtes et en ât des verbes : nous mangeâmes, vous aimâtes, qu’il cherchât.