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MANUEL DE LA PAROLE

b) Dans un certain nombre de mots, où le signe e, se trouvant dans l’intérieur du mot mais dans une syllabe qui n’est ni la dernière ni la pénultième d’une terminaison féminine, est suivi de mn, ou de deux m ou n dont une seule se prononce : solennel (so la nèl), ardemment (ar da man), hennir (ha nir), hennissement (ha ni ce man), nenni (na ni), Rouennais (roua nè), indemnité ( in dam ni té), etc.

Il faut soustraire à l’application de cette règle les mots où se trouvent les combinaisons emm et enn, lorsque l’e est nasalisé. — D’après cette règle, e doit se prononcer a dans tous les adverbes en emment. — La prononciation avec le son è des mots hennir (hè nir), hennissement, nenni, indemnité, indemniser, tend aujourd’hui à s’établir.

V. E nasalise :

a) Et se prononce an, dans tous les cas, au commencement des mots, quand il est suivi soit de mm ou nn, soit de m ou n et d’une consonne, soit de n et d’une voyelle : emmener (an me né), ennui (an nui), embarrasser (an ba ra cé), enter (an té), s’enamourer (san na mou ré), enivrer (an ni vré), enorgueillir (an nor geu llir), emmaigrir (an mè grir).

Il faut excepter : Ennius, Emmaüs, Emmanuel, ennéagone, et ennemi, où e est ouvert.

b) Et se prononce tantôt an, tantôt in, dans tous les cas où, suivi de m on n dans la même syllabe, il ne tombe pas sous les règles précédentes : sempiternel (san pi tèr nèl), mien (miin), dent (dan), exempt (èg zan), etc.

Il faut encore excepter les finales en ent des verbes à la 3e personne du pluriel, où e suit la règle générale et reste muet : écrivent (é kri ve), etc.