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68 MANUEL DE LA PAROLE

b) Si la voyelle précédente n’est ni un a, ni un e, le premier i se diphtongue avec cette voyelle : bruyère (brui iè re), foyer (foa ié), etc.

Gruyère, qui se prononçait autrefois : gru è re, se prononce aujourd’hui : gru iè re.

c) Si l’y est suivi d’une consonne, le deuxième i provenant de sa décomposition se prononce avec le son propre et forme à lui seul une syllabe : paysage (pè i za je), etc.

il en est de même dans abbaye (a hé i).

d) Si l'y est suivi d’une voyelle, le deuxième I forme toujours une diphtongue avec cette voyelle : joyeux (joa ieû), écuyer (è kui ié), tuyau (tui iô), etc.

III. Y, suivi de m ou de n, équivaut à i, et se nasalise dans les mêmes cas : thym (tin), etc. ; sauf les mêmes exceptions, et de plus dans le mot hymne, où y ne se nasalise point : im ne.

130.—Fautes canadiennes.

1. On peut noter ici la faute qu’on commet en ajoutant un y, ou plutôt un i dans le corps de certains mots, tels que : gréer (gré é) grè ié

dégréer (dé gré é) dé grè ié

obéir (o bé ir) o bé iir

crier (kri é) kri ié


2. Substitution du son a au son i, dans :

hypothèque (i po tè ke) a po tè ke

hypothéquer (i po té ké) a po té ké


3. Substitution du son in au son i, dans :

hypothèque (i po tè ke) in po tè ke


4. Substitution du son É au son i, dans :

jury (ju ri) ju ré

paralytique (pa ra li ti ke) pa ra lé ti ke