Page:Rivarol - De l'universalité de la langue française.djvu/102

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Beaux-Arts, avait même évoqué à elle certaines expressions, & nous en avoit à jamais privés. On n’auroit pas osé dire sous Louis XIV, la grace du langage ; mais on disoit, les graces du langage, par allusion aux trois Graces. Aujourd’hui, par je ne sais quelle révolution arrivée dans les esprits, notre Littérature a reconquis cette expression. Mais l’établissement des Moines a rendu l’Enéïde intraduisible : comment en effet traduire Pater Eneas ? Il se passera bien des siécles, avant que le mot Père ait repris sa dignité.

Page 64. Pour en fixer les époques.

Ce qu’on dit ici des époques de la Nature, ne peut concerner que le style & les grandes vues de l’Auteur : car si le fond du systèmc est, comme il a paru, opposé à la Genèse, il ne peut être adopté.

Page 65. Raynal donnoit enfifn aux deux Mondes.

En louant cette grande Histoire, la plus importante qu’on ait encore écrite, je n’ai pas prétendu défendre les déclamations trop fréquentes qui la déparent, & qui ont été rejettéee par le goût, avant de l’être par l’Eglise & les Parlements.

FIN.