Page:Rivarol - De l'universalité de la langue française.djvu/88

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ne seroit qu’une extension de ce nom primitif, lequel ne seroit lui-même qu’une définition très-abrégée & très-parfaite de l’objet, & c’est ce que certains Théologiens ont affirmé de la Langue que parla le premier homme. On auroit donc unanimement donné le même nom au même arbre, au même animal, sur toute la terre & dans tous les tems ; mais cela n’est point. Qu’on en juge par l’embarras où nous sommes lorsqu’il s’agit de nommer quelqu’objet inconnu ou de faire passer un terme nouveau. Il faut tout apprendre en ce monde ; & l’homme qui n’apprend point à parler, reste muet. Il y a si loin d’un son ou d’un simple cri à l’articulation, qu’on ne peut y songer sans surprise ; & comme nous avons tous appris à parler, & que nous sommes convenus entre nous de la valeur de chaque mot, nous ne pourrons jamais concevoir qu’un homme vienne à parler de lui-même & à bien parler.


Page 22. La France qui a dans son sein des richesses immortelles, &c.

Il y a deux cents ans qu’en Angleterre, & en plein Parlement, un homme d’Etat observa que la France n’avoit jamais été pauvre trois ans de suite.

Page 27. La France sous la zône tempérée, &c.

Il est certain que c’est sous la zône tempérée que l’homme a toujours atteint son plus haut degré de perfection.