espouvantables, et surtout la mort, car tu ne "penseras à rien de bas, et ne t’affectionneras trop à chose quelconque.
Si tu es studieus de la Philosophie, appareille toy quand et quand d’estre moqué, et d’estre blasmé de plusieurs qui, demanderont D’où nous vient tout à coup ce nouveau Philosophe, et d’où nous vient ce grave soucy ? Or quand à toy, n’ayes point de soucy, mais attache toy aus choses qui te semblent les meilleures, comme si Dieu t’avoit posé en cet esquadron, et pense que te fermant là, ceus qui se seront premierement moqués de toy, t’admireront apres. Mais si tu tournes le dos à leur babil, tu encourras double risée.
S’il t’est quelque fois avenu de t’estre tourné aus choses externes pour plaire à quelcun ; saches que tu as perdu ton ranc. Qu’il te suffise donc pour tout que tu es Philosophe. Si tu veus aussi sembler tel, que ce soit à toi mesmes, et il suffira.
Que ces considerations ne t’affligent Je vivray sans honneur, et ne seray rien estimé en lieu du monde. Car