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Caesar. Tout cela ne s’accorde gueres. Il faut que tu sois un seul homme ou bon ou mauvais et faut que tu te commandes pour t’ordonner du tout aus choses intérieures, ou t’abandonner à celles de dehors, c’est à dire, il faut que tu tienes le ranc des philosophes ou du vulgaire.

Chapitre XXVIII.
Qu’il faut se maintenir vers un chacun selon sa qualité.

Les devoirs se mesurent communément par les qualités. As tu affaire à ton pere, il t’est commandé de.prendre soing de luy, et luy céder en toutes choses, et endurer qu’il t’injurie, ou qu’il te frape. Mais c’est un mauvais pere. Cela n’y fait rien car nature ne t’a pas par exprés attaché à un bon pere, mais à un pere. Mais mon frere m’est outrageus. Garde ton ranc en son endroit, et ne regarde pas à ce qu’il fait, mais comme se doit porter ta resolution te conformant à la nature. Car personne ne te peut outrager si tu veus mais tu seras lors outragé quand tu auras opinion de l’estre. Ainsi te prenant depuis ton voysin, jusques au bourgeois, et jusques au chef d’armée, tu entendras ton devoir si tu t’accoustumes à bien considérer les qualités.

Chapitre XXIX.
Comment il faut que l’homme de bien se porte au service de Dieu, et en sa religion.

Quand à la reverence qu’on doit à Dieu, saches que le principal est d’avoir tresbonne opinion de luy, comme