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Chapitre L.

Les femmes sont appellées par les hommes maistresses depuis qu’elles ont quatorze ans. Parquoy conoissans qu’elles n’ont aucun autre moien de les gagner que par le plaisir qu’elles leur donnent de leur compagnie et coucher, elles commancent à se parer et atifer et fondent le plus de leur mieus en cet ornement. Mais il sera bon de leur faire sentir que tandis qu’elles seront modestes, honteuses et sobres, on les honorera, et non autrement.

Chapitre LI.

C’est argument d’un lasche naturel, de s’amuser trop au traitement du corps, comme de s’exercer trop, manger trop, boire trop, estre trop souvent à la garde-robe, et. coucher trop souvent avec les femmes. Mais il faut faire ces choses comme en passant. Car il faut employer tout le soing et diligence au traitement de l’ame.

Chapitre LII.
L’homme de bien ne peut estre outragé.

Quand quelcun t’outrage de fait ou de parolle, pense qu’il le fait ou dit cuydant faire son devoir. Et n’est pas possible qu’il se formalise en cela à ton opinion, mais à la siene. Que si son opinion est mauvaise, il s’outrage soymesme en ce qu’il s’abuse. Car la verité enveloppée et couverte estant prinse pour mensonge n’est pourtant blecée, mais le sot qui s’y trompe. Parquoy encores que