Page:Rivaudeau - La doctrine d’Epictète stoïcien.djvu/95

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ἐνεανιευόμην, et me desplaisoit que je ne voyoy’ l’original de la langue de Simplicius, mais mon pere à qui la longue expérience des choses et le perfait savoir des bonnes lettres ont apporté plus de meur jugement, a bridé et resserré cette mienne presomption, et m’a exhorté, et après commandé de revoir ma version sur ce Commentaire. Ce qu’ayant fait, vous pourrés voir, tres cher Honorat, en mes observations ja imprimées, et ou je ne peus plus rien changer, comme mes interpretations s’accordent heureusement avec celles de ce philosophe/ et me contente merveilleusement à part moy de cette rencontre, voyant un si suffisant homme qu’estoit Politian s’en estre si fort eloigné. Ce-pendant je cotteray icy ce qui le meritera de cette mienne reveüe. Caninius a retenu mot à mot et religieusement suivi la version de Politian, hors mis ou il l’a veu se forpaizer trop du texte du premier aucteur, comme au chapitre premier, il se pourra voir qu’il a remis, ce que j’ay noté avoir esté obmis par le traducteur, et le mot de liberté que cestuicy avoit retrenché. Et au 36. le mot οἰϰετίαν laissé par Politian, se treuve au Commentaire de ce philosophe, et Caninius l’a rendu servitium, mais j’aimeroy, mieus famulatum et mieus familiam. Le mesme pour δόξαν, le traducteur a mis gulam qui est un songe ; et au 39, l’on verra comme je m’accorde avec Simplicius, et quand à ce dont j’ay taxé Politian au 42. Combien que Caninius l’ait suivi, si est-cé que relisant le Commentaire de son aucteur, il trouvera, s’il est encor’ vivant, qu’il ne l’a ni bien consideré, ni suivi. Au 51, je me suis conformé au texte grec, et paroist que celui de Simplicius estoit pareil. Au 57, il se treuve en la version de Caninius une différente leçon, tant d’avec la mienne qu’avec celle de Politian. Entre autres traits, il y a : Ne va point autour des statues. Le lecteur curieus pourra voir le lieu. Toutesfois, cette sentence s’y trouve qui n’est en mon exemplaire. Et pense à part toy combien les mendians ont plus à souffrir, et sont plus patiens que nous. Quand au 62. ch. que Politian a tant mutilé, il l’a fait contre l’auctorité de tous. Il va tout ainsi au dernier. J’ajousteray ce petit mot à mes observations, que Cleanthe, dont il est parlé,