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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/114

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meures-tu? «demanda la princesse. «Chez le fils du sultan de l’Inde, «répondit le singe. «Dis-lui de m’acheter.» — «Je le lui dirai, pourvu qu’il accepte.» Le lendemain, il resta dans la maison et se déchira la figure. La princesse l’appela de nouveau, le singe lui porta une rose: «Qui t’a mis en cet état?» s’e'cria-t-elle. «C’est le fils du sultan de l’Inde, répondit le singe; quand je lui ai dit de vous acheter, il m’a donné un soufflet."La princesse lui remit cent écus et il se retira. Le lendemain, il s’égratigna de plus belle, et grimpa sur la maison. La fille du sultan l’appela: «Si Moh’ammed » — «Eh bien.» — «Viens ici, comment lui as-tu dit?» — «Je lui ai dit de vous acheter, et il m’a donné un nouveau soufflet.» — «Puisqu'il en est ainsi, demain vous viendrez me trouver.» Le lendemain, le singe mena le pécheur dans un magasin et lui acheta des habits; il le mena aux bains et le fit baigner; alors il s’avança sur le chemin et cria: «Fuyez, fuyez, voici le fils du sultan de l’Inde. » On entra chez un cafetier et Si Moh’ammed commanda deux cafés. Ils burent leur café, donnèrent un écu au cafetier et sortirent. En se dirigeant vers le