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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/210

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elle bondit au loin; il leva la sixième, elle bondit au loin. La septième dépassait toutes les précédentes en grandeur, Moh’amed- la coupa d’un coup de sabre et elle bondit au loin. Quand le serpent fut mort, la fontaine donna beaucoup d’eau. Moh’amed mangea deux cuillerées de couscous et un morceau de viande, et la fille du roi revint à la ville après s’être saisie d’une de ses sandales. Les gens se disaient en la voyant: «Voici la fille du roi qui est de retour, le serpent ne l’a pas dévorée.» Elle arriva chez son père et lui dit: «O mon père, j’ai trouvé là-bas un homme qui m’a demandé deux cuillerées de couscous et un morceau de viande; j’ai refusé de les lui donner; alors il m’a fait déposer devant lui le couscous et la viande, et il a tué le serpent.» — «As-tu apporté quelque chose de lui?» demanda le père. «J’ai apporté sa sandale, » répondit la jeune fille. Le roi fit annoncer une réunion publique, il voulait mesurer à tous les citoyens la chaussure en question. Moh’amed se trouvait alors dans la mosquée. Il planta une aiguille au genou de ses bêtes afin qu’elles boitassent; son cheval, son lévrier, son faucon