Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/213

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vieille sorcière. «L’ogresse s’avança pour manger le cheval, elle en reçut un violent coup de pied au tatouage du front, elle tomba morte. Le faucon s’avança et lui arracha les yeux, le lévrier tira l’homme avec précaution, il tira aussi le cheval, le faucon et le lévrier. Prés de là deux tarentules se battaient; l’une tua l’autre. Ali dit à la première: "Fuis d’ici, méchante, maintenant que tu as tué ta sœur, pleure ton malheur." — «Puisque c’est moi qui l’ai tuée, répondit-elle, je lui rendrai la vie.» — «Eh bien, rends-lui la vie,» repartit Ali. La tarentule prit une herbe, la pila sur une pietre, et en pressa le suc dans le nez de sa sœur, qui se releva. Ali fit de même à son frère et à ses bêtes. Moh’amed se leva, et ses bêtes aussi; ils partirent ensemble pour la chasse, firent rôtir leur gibier qui leur procura le plaisir d’un copieux festin; ensuite ils revinrent au palais où l’on célébra des fêtes en leur honneur pendant sept jours et sept nuits.