Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/221

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4. - LES DEUX FRÈRES

A l’époque où les oiseaux du ciel travaillaient, un sultan eut un fils; sa femme valait son pesant d’or; il dit à son fils: "Je t’achèterai une femme semblable à ta mère.» Le jeune homme avait un cheval dont les pieds de devant étaient agiles comme le vent, et ceux de derrière comme la foudre. Un jour qu’il allait le faire boire à la fontaine, il y trouva une vieille qui lavait de la laine; le cheval, en buvant, troubla l’eau: «O mon fils, s’écria la vieille, retire-toi, on voit bien que tu n’as pas pour femme la fille de l’ogresse.» Le jeune homme revint sans avoir fait boire son cheval, demanda à sa mère une clef et une caisse pour porter des lingots d’or, et se mit à parcourir le pays;