Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/232

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ils prirent leur repas. Les enfants se moquèrent de lui. Un jour, Thizourith prit une fève pour la manger; le chat lui dit: «Donne-moi cette fève, sinon j’éteins le feu.» — "Je te donnerai une poignée d’autres fèves, je t’en donnerai deux poignées, je t’en donnerai une mesure; quant à ma fève, je l’ai mangée.» Le chat éteignit le feu. Thizourith alla chez un ogre et lui dit: "Père Lamara, donne-moi la paix." L’ogre lui répondit: «Prends des petites cuillers, une grande cuiller, une marmite, un plat, un pot, du bois, du feu.» — «C’est bien,» reprit-elle. Alors elle se leva et prit du feu. Le lendemain, au moment où les enfants allaient aux champs, l’ogre vint la visiter et lui dit: «O Thizourith, que faisait le vieux Lamara?» Elle lui répondit: «Je l’ai trouvé assis sur un sofa, il avait une calotte très belle, il mangeait des perdrix.» Ainsi fit l’ogre durant longtemps. Un jour le mari de Thizourith lui dit: «Pourquoi parais-tu si abattue? Que te manque-t-il? de la nourriture? des vêtements?» — « Non, répondit-elle, mais j’avais trouvé une fève que je mangeai; alors le chat m’a éteint le feu et je ne savais plus où en prendre. Je