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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/242

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à Amor qui t’emportera. » Elle le jeta à Amor qui le porta à son père. L’enfant dit encore : « O mon père, le visage de l’ogresse est de toute beauté, il est semblable à la lune.» — «Par ma selle, répondit le père, Amor nous amènera l’ogresse.» — «O mon père, repartit Amor, procure-moi une caisse en fer. » Il arriva chez l’ogresse et lui dit : «O princesse, entre dans cette caisse.» Elle y entra; Amor en ferma la porte, et la chargea sur un âne. «O mon père, s’écria-t-il, la voici.» L’ogresse sortit et se présenta au père: «Par où commencerai-je à te manger?» lui demanda-t-elle. «Par ma tête,» répondit celui-ci. Pour toute réponse, elle le dévora. Amor monta sur son âne, l’ogresse le chercha pour le manger, il prit la fuite. L’ogresse alla enfin trouver un vieillard et lui demanda: «Comment le prendrai-je?» «Procure-toi de la glu, répondit le vieillard, que tu appliqueras sur le dos de l’âne. » Elle fit ainsi; Amor vint, monta sur son âne et s’y trouva collé. Quand l’ogresse parut, il lui dit: "Que mangeras-tu en moi, je n’ai que les os? O princesse, dépose-moi dans le coffre des dattes, je m’y engraisserai » Elle l’enferma dans le coffre des dattes. Un jour