Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Amor partit muni d’aiguilles qu’il planta sur le tapis ; quand l’ogresse vint se coucher, les aiguilles la piquèrent : "Reste tranquille, juif de tapis, ne me pique pas, sinon je te jette à Amor qui t’emportera. "Elle jeta le tapis à Amor qui l’emporta. L’enfant dit de nouveau à son père: "O mon père, il y a chez l’ogresse un moulin qui moud seul» — "Amor nous l’apportera, "répondît le père. Amor prit un roseau et en frappa le moulin : "Tais-toi, juif de moulin, s’écria l’ogresse, sinon je te jette à Amor, qui t’emportera. "Elle jeta le moulin à Amor qui l’apporta à son père. L’enfant dit de nouveau: «Il y a chez l’ogresse un plat qui prépare le couscous et le cuit tout seul.» — "Par ma selle, répondit le père, tu me l’apporteras. "Amor se rendit chez l’ogresse, et frappa le plat avec un roseau: «Tais-toi, juif de plat, s’écria-t-elle, sinon je te jette à Amor.» Elle le jeta à Amor qui l’emporta. L’enfant dit de nouveau: " O mon père, il y a chez l’ogresse un tamis qui tamise le couscous tout seul." — "Par ma selle, répondit le père, Amor nous l’apportera.» Amor prit un roseau et en frappa le tamis; « Tais-toi. juif de tamis, s’écria l’ogresse, sinon je te jette