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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/246

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boire, relève, la tête du plus beau et plante une aiguille à son genou. Quand tes frères monteront les chevaux pour la première fois, ils te laisseront celui-ci. » Tout se passa ainsi et le nain reçut le cheval qui portait une blessure au genou. Un autre jour, le père leur acheta des fusils. Le nain retourna chez le vieillard qui lui dit : « Choisis le meilleur, dépose-le sur la claie suspendue au plafond. » Quand les enfants essayèrent les fusils, on laissa le plus sale à Amor ; Amor l’essuya, il se trouva en possession du meilleur. Ils partirent à la chasse ; vers le soir, ils aperçurent du feu dans un bois et se dirigèrent de ce côté. Une ogresse les reçut, les salua et leur demanda ce qu’ils mangeraient. L’un répondit : « Je mangerai un gâteau de beurre. » L’autre: « Je mangerai du couscous. » Le nain: « Je mangerai un gâteau de cendre. » — « Et vos chevaux, que mangeront-ils? » — «Ils mangeront de l’orge, » répondirent-ils. « Le mien, repartit Amor, mangera du charbon. » Quand la nuit vint, l’ogresse servit à l’un du couscous, à l’autre un gâteau de beurre, au nain un gâteau de cendre. Quand ils furent rassasiés, elle revint et leur dit : «Rendez-