Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/250

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bour, des trompettes, des tambourins, et leur dit : « Je vais me coucher ; jouez jusqu'à ce que vous soyez fatigués, alors réveillez-moi. » Ceux-ci jouèrent ; quand ils furent fatigués, ils le réveillèrent. L’enfant grimpa sur l’arbre et attendit en observation. Voici qu’une averse de grêle commence à tomber et un oiseau qui entre dans l’arbre, l’enfant essaie de le frapper, il le saisit par la queue qui lui reste en main. Le lendemain matin, il porta la queue à son père, il la déposa sur une table, chaque plume chantait : « Par ma selle, s’écria le père, vous m’apporterez l’oiseau tout entier. » Il leur prépara des vivres, leur donna à chacun trois manteaux et trois burnous. Au moment où ils se mettaient en marche, la négresse remit à son fils un peloton de fil et lui dit : " Quand vous ne saurez plus quel chemin suivre, jette ce peloton, vous prendrez le chemin qu’il suivra. » Les voyageurs se trouvèrent bientôt en face de plusieurs chemins. Le nègre jeta le peloton et dit à ses frères : « Venez, suivons mon peloton de fil, car ma mère, en me le remettant, m’a recommandé de le jeter et de suivre le chemin qu’il prendra lorsque nous serons embarrassés. »