Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/251

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— « O fils de vilaine négresse, répondirent les enfants, nous ne le suivrons pas." Ils prirent un chemin, le fils de la négresse prit le chemin suivi par le peloton. Tandis que les premiers parcouraient le désert, leur frère rencontra une vieille femme qui lui demanda où il allait : « Je vais chercher un oiseau chanteur, » répondit-il. La vieille reprit : " Donne-moi un manteau, je te montrerai où il est. » Il lui donna un manteau : « Eh bien, ajouta-t-elle, tu iras à une telle ville, n’y entre pas, mais attends la nuit ; alors entre, tu trouveras l’oiseau dans une cage d’or suspendue à un tel endroit, prends l’oiseau sans l’emporter dans la cage, sinon il criera ; son maître qui est un ogre accourra pour te dévorer." L’enfant se dirigea vers la ville, il attacha son mulet hors des remparts ; la nuit venue, il entra, trouva l’oiseau dans la cage, le prit, fit quelques pas, se retourna, regarda la cage et dit : " O ma mère, j’emporte l’oiseau et je laisserais la cage d’or ? » Il revient, remet l’oiseau dans la cage et la saisit ; l’oiseau crie, l’ogre accourt et lui dit : « O nègre, ton père et ton grand-père ne m’ont point volé, et toi, tu viens ici pour me voler ? Par ma selle, tu