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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/252

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m’amèneras le cheval du prince des génies.» Il partit; chemin faisant, il rencontra la vieille femme qui lui dit: «Tu n’as pas suivi mes prescriptions, tu vois ce qui est arrivé. Donne-moi un second manteau, je te tirerai d’embarras.» L’enfant lui donna un manteau et elle ajouta: «Tu iras à une telle ville; attache ton mulet hors des remparts, entre dans la ville, tu trouveras le cheval dans une telle écurie, à côté seront suspendus des harnais d’or, détache-le, mais prends garde de lui mettre les harnais.» L’enfant arriva, il détacha le cheval, fit quelques pas, se retourna, regarda les harnais d’or et se dit: «O ma mère, j’emmène le cheval et je laisserais les harnais d’or?» Il revint sur ses pas, mit les harnais au cheval; le cheval hennit; son maître, le prince des génies, accourut: «O nègre, s’écria-t-il, ton père et ton grand-père ne m’ont jamais volé, et toi, tu viens me voler? Par ma selle, je te tue si tu ne m’amènes pas la fille de l’ogresse.» L’enfant partit et rencontra la vieille qui lui dit: «Je vois bien que tu ne m’écoutes pas; donne-moi un troisième manteau et je te tirerai d’embarras.» L’enfant lui donna le manteau, et elle ajouta: «Tu iras à un tel