Aller au contenu

Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

14 CONTES populaires KABYLES « Soyez les bienvenus, enfants, répondit l’inconnu, je suis celui que vous cherchez. » — « Que Dieu te protège, reprirent les deux frères, puisque tu étais le compagnon de notre père , nous venons apprendre de toi l’art de voler. » — « Votre père est mort, repartit celui-ci, maintenant qu’il n’est plus de ce monde, j’abandonne le métier. » — « Allons toujours, dirent les enfants. » — « Eh bien, allons. » Ils partirent tous les trois. Arrivés près d’un chêne, ils y aperçurent un nid d’épervier ; l’homme grimpa sur l’arbre, il saisit l’épervier endormi et le déposa dans son capuchon sans le réveiller. L’aîné des enfants monta derrière lui et prit l’oiseau sans le réveiller. L’autre enfant enleva l’oiseau du capuchon de son frère sans le réveiller. En arrivant à terre , chacun regarda son capuchon, point d’épervier ; l’enfant l’avait déposé sur ses petits sans le réveiller. Ils se remirent en route. Ne trouvant rien à voler, ils cernèrent une maison ; à la fin, ils en escaladèrent les murs et grimpèrent sur le toit. Ils y pratiquèrent une ouverture ; l’un d’eux descendit dans la maison qu’il dévalisa, et ils revinrent chez eux. Peu de temps après, leur compagnon mourut. Or, la maison