Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/35

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4 ALI ET OU ALI

Ali et OuAli étaient deux amis. Un jour ils se rencontrèrent au marché. L’un portait de la cendre, l’autre des crottes de mulet. Le premier avait recouvert sa marchandise avec un peu de farine, l’autre avait caché la sienne sous des figues noires. « Viens, je te vendrai de la farine, » dit Ali. — « Viens, je te vendrai des figues noires, » répondit Ou Ali. Chacun regagna sa maison ; Ali, qui croyait apporter de la farine, trouva, en vidant son sac, que c’était de la cendre ; Ou Ali, qui croyait porter des figues noires, trouva, en vidant son sac, que c’étaient des crottes de mulet. Un autre jour, ils s’accostèrent de nouveau au marché ; Ali sourit, Ou Ali sourit et dit à son ami : « Pour l’amour