Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/36

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•il CONTES POPULAIRES KABYLES

de Dieu, quel est ton nom ? » — « Ali, et le tien ? » — OuAli ». Une autre fois ils cheminaient ensemble et se dirent : « Allons voler. » L’un vola un mulet, l’autre un tapis. Ils passèrent la nuit dans la forêt. Or, comme la neige tombait, Ali dit à Ou Ali : « Cède- moi un bout de ton tapis pour me couvrir. » OuAli refusa : « Tu t’en souviens, ajouta-t-il, je t’ai demandé de mettre mon tapis sur ton mulet et tu n’as pas voulu. » Un instant après, Ali coupa un morceau du tapis, car il mourait de froid ; OuAli se leva et coupa les babines du mulet. Le lendemain matin, à leur réveil. Ou Ali dit à Ali : « O mon cher, ton mulet sourit. » — « O mon cher, répliqua Ali, les rats ont ronge’ ton tapis. » Et ils se séparèrent. Quelque temps après, ils se rencontrèrent de nouveau. Ali dit à Ou Ali : « Allons voler. » Ils virent un paysan qui labourait. L’un d’eux se rendit au ruisseau voisin pour y laver son burnous, il le trouva à sec. Il disposa la lame de son sabre de manière à lui faire réfléchir les rayons du soleil, et commença à battre son burnous avec ses mains. Le laboureur vint aussi au ruisseau et trouva notre homme qui lavait sans eau : « Que Dieu t’extermine, lui