Aller au contenu

Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

« Je te mettrai dans un panier, car tu sais que nous avons vu le trésor dans un trou. » Ils reviennent chez la vieille. Ali descend dans le trou, prend le trésor et le met dans le panier. Ou Ali tire le panier, l’emporte, abandonne son ami devenu prisonnier, et court cacher le trésor dans la forêt. Ali était dans l’embarras, car il ne savait comment sortir. Que faire? il grimpa le long des parois du trou. Quand il se trouva dans la maison, il en ouvrit la porte et s’enfuit. Arrivé au bord de la forêt, il se mit à bêler. OuAli, croyant trouver une brebis, accourut. C’était son ami. « Oh, mon cher, s’écria Ali, je t’ai enfin trouvé! Dieu soit béni: maintenant portons notre trésor.» Ils se mirent en marche. OuAli qui avait une sœur dit à Ali: « Allons chez ma sœur.» Ils y arrivèrent à la tombée de la nuit. Celle-ci les reçut avec joie. Son frère lui dit: « Prépare-nous des crêpes et des œufs.» Elle prépara des crêpes et des œufs, et les leur servit. « O ma sœur, s’écria OuAli, mon ami n’aime pas les œufs ; apporte-nous de l’eau. » Elle alla chercher de l’eau. Dès qu’elle fut sortie, Ali prit un œuf et le mit dans sa bouche. Quand la femme rentra, il faisait de tels efforts pour le rendre