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Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/51

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dit : prends une feuille de l’arbre que voilà. Je l’ai prise, je l’ai appliquée sur mes yeux, et me voilà guéri.» L’homme de bien trouva le roi de la ville aveugle. Le roi lui dit: « Rends-moi la vue et je te donnerai ma fille," II lui rendit la vue et le roi lui donna sa fille. L’homme de bien emmena son épouse à sa maison. Chaque matin, il allait présenter ses respects au roi en lui baisant la tète. Un jour il tomba malade ; il rencontra le méchant qui lui dit : " Mange un oignon, tu guériras ; mais, quand tu baisera la tète du roi, détourne la tète, autrement il sentirait la mauvaise odeur de ton haleine et te tuerait. » Après ces paroles, il courut chez le roi : « O roi, lui dit-il, votre gendre vous méprise. » — « O mon cher, répondit le roi, mon gendre ne me méprise pas. » — " Surveillez-le, reprit le méchant, quand il viendra vous baiser la tète, il se détournera. » Le roi aperçut son gendre qui se détournait en lui baisant la tète. « Attends un instant, » lui dit-il. Aussitôt il écrivit une lettre au sultan, la remit à son gendre en lui ordonnant de la porter au sultan. En sortant du palais, celui-ci rencontra le méchant qui voulut porter la lettre lui-même.