Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/72

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femme. Après une longue marche, la femme fit à Dieu cette prière: «O Dieu, place ici cette ville. » La ville apparut à l’endroit même. Vers le soir, le marabout de la ville dont le père du jeune marié était roi, monta à la mosquée pour chanter la prière: «O merveille, s’écria-t-il, que vois-je là-bas?» Le roi appela une femme et l’envoya examiner quelle était cette nouvelle ville. La femme. partit et, s’adressant à la femme du jeune prince, lui demanda une aumône. Elle lui donna une aumône. La messagère revint et dit au roi: «C’est ton fils qui commande dans cette ville.» Le roi, piqué de jalousie, dit à la femme: "Va lui dire de venir me trouver, j’ai besoin de lui parler.» La femme y alla et revint avec le fils du roi. Son père lui dit; « Si tu es le fils du roi, va voir ta mère dans l’autre monde. » Il regagna son palais en pleurant. « Qu’as-tu donc, lui demanda sa femme, ô toi que le destin m’a donné? » Il lui répondit: « Mon père m’a dit: Va voir ta mère dans l’autre monde.» — «Retourne chez ton père, reprit-elle, et demande-lui le livre de la grand’mère de ta grand’mère.» Il retourna vers son père qui lui donna le livre. Il l’apporta à sa femme