Aller au contenu

Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

64 CONTES pOPULAIrES KABYLES

l’enfant à une branche de l’arbre avec une corde et partit. Un vieillard vint à passer, il conduisait sur un mulet la femme de son fils, et l’enfant chantait: «Oh! oh! oh! autrefois j'étais un vieillard , maintenant me voila jeune homme.» Le vieillard l’entendit et lui dit: «Répète, répète, ô mon fils.» L’enfant reprit: «Oh!oh! oh! autrefois j’étais un vieillard, maintenant me voilà jeune homme.» — «Et moi, lui cria le vieillard, si je montais, deviendrais-je jeune homme?» — «Monte, répondit l'enfant, détache-moi doucement, attache-toi à cette branche, et tu deviendras jeune homme.» Le vieillard grimpa, détacha l’enfant, s’attacha avec la corde; un instant après il mourait. L’orphelin descendit, emmena la femme et le mulet et arriva chez son oncle. «Tu m’as trouvé orphelin, lui dit-il, tu m’as suspendu au milieu du frêne; si tu m’avais suspendu au sommet, j’aurais mieux choisi.» L’oncle avait deux enfants, il en prit un, l’attacha au sommet du frêne, s’en alla et attendit le retour de son fils, qui ne revint pas. Il retourna vers l’arbre, et trouva son fils mort. Il accosta l’orphelin et lui dit: «O orphelin, viens pêcher à la mer.» — «Allons." Chemin faisant, ils