Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/88

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besoin. » Elle lui donna un linge pour s’en couvrir. La chauve-souris toucha les yeux des huit enfants qui reconnurent leurs parents. La jeune fille commença à faire le couscous et dit à sa mère: « O ma mère, nous sommes tes enfants. » Elle fut au comble de la joie et leur prépara un festin. Durant le repas, l’un des enfants dit à son père:« O mon père, nous sommes tes enfants.» — «Comment, s’écria-t-il, est-ce donc vous qui êtes mes enfants? » Les enfants se tournèrent vers leur mère et lui dirent: "O mère, quelle vengeance désire ton cœur?» La mère répondit: «Attachez cette femme-là à la queue d’un cheval, qu’elle soit traînée sur le plateau des jujubiers.» Ils remirent la chauve-souris sur son arbre, et l’habillèrent d’or et d’argent.