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LES TROIS FRÈRES 83

mon couteau tomba dans l’intérieur, je mis la main dedans, je ne le trouvai pas. Je descendis dans la pastèque, je rencontrai une armée à la recherche du fils du roi, je leur demandai s’ils n’avaient pas trouvé mon couteau: «Nous avons perdu le fils du roi, me répondirent-ils, nous ne le trouvons pas, qu’avons-nous à faire avec ton couteau." Je reviens sur mes pas, je trouve une fève sur mon chemin, je la porte à la maison. Nous en jetâmes la chair dans une marmite, la marmite déborda, la fève passa avec l’eau dans le conduit des eaux, elle s’arrêta dans le jardin. Des fèves poussèrent, les branches d’en haut donnèrent du fil noir, celles du bas fleurirent. La moisson vint, les ouvriers ne finissaient pas de couper; moi, je les pinçai avec deux doigts et les arrachai toutes. J’allai les battre, les aires se trouvèrent trop petites; je les pris et les déposai sur un ormeau. Quand les bœufs furent sur place, les cordes se rompirent et les chaînes aussi; je donnai des figues aux bœufs ; quand leur bouche fut couverte d’écume, je les fis monter sur l’arbre pour piétiner les fèves. Un instant après, une perdrix vola dans l’oreille de l’un des bœufs, je me jetai sur elle, je la