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LES MONNAIES


DE CONFRANCHETTE (AIN)




C’est le cas de redire, en commençant cette étude, le vieil axiome de philosophie vulgaire : à quelque chose malheur est bon. La dégénérescence de la vigne, sous les coups répétés du petit insecte dont la science, vainement, cherche à combattre les ravages incessants, nécessite aujourd’hui un travail immense, mais précieux. De nouvelles plantations s’imposent, et, afin qu’elles ne soient point vouées d’avance à une désolante stérilité, il faut purifier, assainir le sol. On l’entr’ouvre, on le déchire sans pitié, et les parties profondes, que n’avait pas atteintes encore le labeur quotidien de l’homme, mises au jour, amènent parfois avec elles des souvenirs caractéristiques et pleins d’intérêt des temps qui nous ont précédés.

Sur la route de Confranchette d’en Bas à St.-Martin-du-Mont, et à mi-côte d’une charmante colline, qui regarde l’orient, s’étendent, à votre droite, des champs en pleine culture. Ils ont sans doute été détachés d’une ancienne propriété féodale[1], car on les surnomme encore le Clos. Là, en décembre 1888, deux habitants du village, Joseph Mortier et son fils, défonçaient une vigne tombée en friche. Soudain, un coup de pic éventra un vase, et ils virent, à leur grand

  1. Le village de Confranchette dépendait, dans les temps féodaux, du château de Morestel, plus connu sous le nom de Châteauvieux, situé à 2 kilm. de là, sur le Suran. Humbert IV l’avait remis, avec le hameau de Gravelle, vers 1280, à un membre de l’illustre maison de Luyrieux qui possédait alors les seigneuries de la Cueille et de Morestel. (Guich. Bresse, partie IIe, p. 36).