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Page:Rivista italiana di numismatica 1891.djvu/220

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pièces de un quart, les quatre pour 1 sold, qui seront en loy à 1 denier, 12 grains, et pièces de 248 au marc, avec remède de 1 grain en loy, et pièces de 6 en poids ; le brassage[1], sols 9, deniers 3.

Ce quart aura été frappé en 1562, à la suite de l’ordonnance du 13 mars, qui étendait à toutes les monnaies de l’État la réforme du quart, restreinte d’abord à celles de Bourg et de Chambéry. On verra, par ce que nous dirons tout-à-l’heure, qu’il n’est guère possible d’en attribuer la production à une date ultérieure. Nous allons ajouter, pour compléter ces observations, quelques mots sur les quarts qu’émit la monnaie d’Asti, antérieurement à ces derniers.

Le type présentait deux varietés :

a. — Mill. 18. — D. : fert entre deux nœuds de Savoie ; + e. philiber : dvx : saba : — R. : Croix de St. Maurice : avxilivm : mevm : a : do. — Loi, 0 denier, 19 grains ; poids 20 sols ; 10 deniers ; qui sont 250 pièces au marc ; remède de loi 2 grains, et remède de poids 6 pièces au marc[2].
b. — Mill. 18. — D. : fert, comme le précédent : * e. philiber. dvx. saba. — R. : Croix de St. M. : * pr. pemon. co. ast. — Loi, 21 grains ; poids, sols 82 ; qui sont 252 au marc ; remède, lei, 2 grains, poids, 6 pièces.

À la première variété, que prescrivait l’ordonnance du 28 juillet 1552, l’ordonnance du 1 octobre 1554 substitua la seconde. La vogue de celle-ci dura près de 4 ans ; en juillet 1558, les anciens quarts reprirent faveur, et leur disparition définitive n’eut lieu qu’en 1561, à la création du type que nous étudions.

Asti avait déjà un atelier monétaire au XIIe siècle. Le droit de battre monnaie lui avait été accordé par l’empereur Conrad en 1140[3]. Ses espèces, très recherchées en Piémont, sont fréquemment mentionnées dans les actes

  1. Somme fixe, allouée au maître particulier sur chaque marc monnayé pour ses risques, et les divers frais occasionnés par la fabrication de la monnaie.
  2. Promis, pl. XXIV, n. 82, et pl. XXII, n. 14.
  3. Privilegium cudendi monetas Astensibus concessum a Conrado II, anno 1140, apud Duboin, XX, p. 771.