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Page:Rivista italiana di numismatica 1891.djvu/265

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des monnaies inédites, soit des documents nouveaux, concernant surtout les ateliers en deça des monts.

Nous ne saurions, nous autres, habitants de l’Ain, rester indifférents à ce mouvement. La numismatique des princes de Savoie nous intéresse au même titre que nos voisins. N’ont-ils pas été les souverains de nos pays ? N’est-ce pas à l’ombre de leur paternelle autorité, que nos pères ont été initiés à la vie politique, durant trois siècles, les plus héroïques de notre histoire ? Chaque fois donc que le sol restitue quelques uns de leurs souvenirs, il importe, si chétifs qu’ils apparaissent, et quelle qu’en soit la nature, d’appeler, à cet égard, l’attention des hommes compétents. Au reste, le médaillier de Savoie a de grandes lacunes à combler ; les anciennes ordonnances décrivent des monnaies, que l’on n’a pas retrouvées encore[1]. Gardons-nous donc de rien livrer à l’oubli.

C’est le conseil que Rabut donnait dejà en 1851 : « Pour rendre complètes les études sur la numismatique savoisienne, écrivait-il dans sa première notice, il est indispensable de surveiller et de publier avec soin toutes les découvertes futures ».

C’est la pensée qui nous a guide dans l’entreprise de ce travail ; puisse-t-il être honoré de l’approbation de quelques-uns.

  1. Mentionnons entre autre les denari forti bianchi novissimi (de 9 au gros), les denari forti novissimi (de trente au gros), et les genevesi ou bianchetti (de 12 au gros), dont il est question dans les comptes des mistraux de Maurienne, de 1330 à 1331, et de 1337 à 1339.