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Page:Rivista italiana di numismatica 1898.djvu/353

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prototypes monétaires siculo-grecs

Segesta n’était pas en vérité une ville grecque et l’on peut dire que ses types monétaires se trouvent hors de la sphère de notre sujet. Cependant plusieurs de ces types — sinon la plupart — sont les productions de graveurs grecs, et comme tels, ils ne peuvent être exclus. Si toutefois l’avers de notre pièce n’était point d’un artiste grec, on pourrait dire qu’elle ne possède pas une valeur appréciable au point de vue de l’art.

Notre pièce qui suit, un tétradrachme de Sélinonte (N.o 8), a, sous ce rapport, l’avantage sur la dernière, puisqu’elle appartient au monnayage d’une ville absolument grecque.

L’émission des tétradrachmes de Sélinonte occupe une période considérable ; mais ils se classent facilement en trois divisions principales. Premièrement, ceux de la période de transition, avec la figure de Selinos presque de profil, accompagnée de son nom. Le haut de l’autel sans feu, de ces médailles, est triangulaire. Secondement, ceux de l’époque qui s’approche de la plus belle période, ayant pour type Selinos, vu des deux tiers, près d’un autel flamboyant. Les quadriges du revers nous montrent un développement mieux gradué du style sévère s’acheminant vers le style plus libre, et ils ne présentent pas de changement sensible dans leurs détails. Enfin viennent ceux de la plus belle époque avec la figure presque de face et le feu de l’autel plutôt artistement indiqué, que dépeint, par un léger nuage de fumée. Niké, au lieu d’Apollon et d’Artémis, guide les chevaux fougueux ; l’ethnique est place des deux côtés.

Malgré leurs distinctions marquées, ces trois séries ont dû se faire suite sans interruption, comme nous le prouvent l’amalgamation des revers dans les classes 1 et 2, et le peu de différence, comme déve-