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tessères en bronze, etc.

au culte athénien ; tout le contraire, il était même le meilleur des emblèmes qui pouvait être employé sur nos espèces destinées, comme nous allons le démontrer, à l’usage pour lequel elles ont été frappées.

Par conséquent la provenance, les types, les symboles, les inscriptions, le style et la fabrique, en un mot, tous les éléments de reconnaissance démontrent que positivement ces espèces sont attiques.

Que ce ne sont pas des monnaies, mais quelque autre chose, cela nous est très clairement démontré par ce qui suit : a) Le manque complet de l’ethnique, ΑΘΗ ou ΑΘΗΝΑΙΩΝ, qui n’est jamais omis sur les monnaies et surtout sur celles d’Athènes, voire même les plus anciennes. b)Le fait, que quelques unes de ces pièces ne sont ornées d’un type que sur l’une de leurs faces seulement, et non sur les deux, comme la monnaie réelle de toutes les villes helléniques et c) tandis que le type de l’avers, la tête de Pallas ou celle du lion de chaque classe, est, en règle générale, du même coin, la lettre du revers, varie continuellement de l’Α jusqu’à l’Ω, pour être doublé de l’ΑΑ jusqu’à l’ΩΩ et finalement quadruple comme ΒΒ·ΒΒ, ΔΔ·ΔΔ, ce qui démontre très clairement qu’il s’agit de petites pièces numérales et n’ayant pas un but numismatique. Il est vrai que pour soutenir le contraire M.r Six rapporte qu’il existe quelques monnaies antiques portant de pareilles lettres numérales ; nous observerons toutefois, que ces lettres numérales accompagnent des types numismatiques principaux et des ethniques qui ne permettent pas le moindre doute, qu’il s’agit de la numération des diverses émissions successives de monnaies, tandis que pour celles qui nous occupent, chaque série en son entier a été émise en une fois comme le démontre l’avers qui est presque toujours du même coin. Ainsi ce qui précède ne confirme d’aucune