Aller au contenu

Page:Rivista italiana di numismatica 1898.djvu/493

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
487
tessères en bronze, etc.

obligé de surfrapper des monnaies siciliennes pour se procurer des tessères, tandis qu’il serait tout naturel que là comme partout ailleurs, on eut surfrappé les monnaies étrangères ou hors de cours, qui avaient le module et le poids requis, pour les retirer de la circulation et les convertir en monnaies locales. „ Effectivement ce n’est pas seulement quatre, mais presque toutes les pièces de cette série (voir n. 48-71) qui présentent des traces de surfrappe sur des monnaies en cuivre de Syracuse. Le raisonnement de M.r Six ne me paraît pas cependant juste, parce que je ne vois pas l’urgence de préjuger sur la surfrappe, qu’il s’agit de monnaies et pas de tessères. Au contraire je pense, que l’opposé du raisonnement de M.r Six serait plus probable, parce que s’il s’agissait pour une ville si grande et riche comme Athènes, de retirer de la circulation le numéraire étranger, elle pouvait parfaitement le convertir par la surfrappe en tessères dont le nombre était très restreint, mais non en monnaies, pour chaque émission desquelles il aurait positivement fallu une bien plus grande quantité de métal que celle représentée par le nombre de monnaies Syracusaines qui se sont introduites illégalement dans la circulation athénienne. Du reste nous expliquerons plus bas, d’une manière qui, pour nous, est bien plus probable, cette surfrappe, en nous basant pour cela sur l’histoire même d’Athènes.


C) À quoi servaient ces pièces.

Étant ainsi parvenu, comme je l’espère, à la conclusion certaine, que ces monuments sont attiques et notamment espèces athéniennes d’usage non monétaire mais numéral, nous rechercherons dans ce chapitre à quoi exactement elles servaient aux Athéniens.

Les anciens écrivains nous révèlent que, la