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Page:Rivoire - Berthe aux grands pieds, 1899.djvu/94

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XV

LE BON ERMITE

La cloche a guidé Berthe à travers la forêt,
Puis s’est tue ; elle arrive auprès d’une clairière.
Au seuil de sa cabane un ermite en prière,
Des deux mains se frappant la poitrine, adorait.

— Il voit Berthe, et d’abord, craignant un de ces pièges
Que les démons subtils tendent à la vertu,
Redoutable, il s’écrie : « Arrière, que veux-tu ?
Je veille, et c’est en vain, Satan, que tu m’assièges. »