Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/147

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Y a-t-il aussi un sort plus affreux que celui de M. Appiau ; cet ancien négociant de Bordeaux s’empressait de revenir de Versailles avec ses deux fils pour rejoindre sa femme qu’il avait laissée malade à Paris. Tous les trois furent enveloppés dans la catastrophe. M. Appiau, à qui l’on fut obligé d’amputer une jambe, eut le cruel désespoir de perdre un de ses fils dont il ne put retrouver le cadavre ; l’autre n’échappa heureusement à la mort que pour être mutilé et défiguré le reste de ses jours.

En somme, l’accident du chemin de fer a coûté la vie à cinquante-six personnes. Il y en a eu deux fois autant de blessées, et beaucoup d’entre elles, qui l’ont été grièvement, ne se rétabliront sans doute jamais. Rien de plus horrible n’est encore arrivé sur les chemins de fer !

En présence de pareils malheurs, il est difficile de