Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/148

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ne pas s’abandonner aux plus amères réflexions. Hé quoi ! le navigateur le plus intrépide tremble à la vue des écueils, se figurant sans cesse que son vaisseau va s’entr’ouvrir ; le touriste répugne à s’approcher des bords d’un cratère qui sommeille, tandis qu’ici ces mêmes voyageurs, des familles entières, au retour d’une partie de plaisir, iront, pleins de confiance, affronter de mobiles volcans, et s’abandonner sans crainte aux plus audacieuses conceptions de l’industrie, à des machines dont la puissance seule devrait inspirer l’effroi ! Aussi, leur force motrice que l’homme qui veut tout maîtriser, tout plier à ses caprices, a empruntée à la terre, comme, dans les premiers âges du monde, il a dérobé le feu au ciel, vient-elle à s’échapper de ses mains débiles ou inattentives, elle renverse et brise tout. C’est l’image fidèle de nos réactions sociales, dans lesquelles