déroule du carrefour du Belvéder : la vue plonge dans un large et profond vallon très boisé sur ses côtés, rase le miroir de trois ou quatre petits étangs situés ça et là, séparés par des touffes d’aulnes et quelques prairies ou champs de céréales, et un peu plus loin, discerne les clochers aigus de deux ou trois villages dont les maisons sont presque entièrement masquées par les arbres. Telle est la physionomie de la partie méridionale de la Suède, dont la végétation ressemble si bien à la nôtre ; celui qui voyage dans cette contrée délicieuse aujourd’hui
Mais parcourons ces bois dont les touffus rameaux
Doivent leur fraîcheur aux eaux vives,
Qui, parmi les détours de cent confus ruisseaux,
Se dérobant sous d’agréables rives,
Joignent aux doux chants des oiseaux
Le murmure charmant des ondes fugitives.
(Mercure Galant, décembre 1703)