Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/215

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étaient comme tordus sur eux-mêmes et réduits en lanières. Il y avait aussi deux ou trois chênes de grande dimension renversés, avec une motte de terre énorme qu’ils avaient entraînée dans leur chute.

Ayant eu l’idée de rechercher si les vents pouvaient laisser une empreinte profonde au sein même de la forêt de Meudon, j’en ai précisément acquis la preuve dans le voisinage du lieu où il avait abattu tant d’arbres. La forêt, sur ce point élevé de 164 mètres au dessus du niveau de la mer, et de 44 mètres seulement au dessus du pavé de Versailles, forme un cul-de-sac dont l’ouverture, dirigée du sud-est au nord-ouest, regarde cette ville ; et, pour le dire en passant, c’est précisément la direction que suivent en Europe les vents les plus violents et les plus constants. A mon grand étonnement, j’ai donc reconnu que les chênes, même les plus gros, épars