Page:Robert - Histoire et description naturelle de la commune de Meudon, 1843.djvu/39

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« Quis post vina gravem militiam, aut
Pauperiem crepat ? . . . . . . . . . . . »

Gardons-nous donc, physiquement, moralement et même politiquement, d’interdire au Français l’usage de cette liqueur bienfaisante. Que les échos des bois, des vallons, répètent ses chansons bachiques ! Depuis que les Phocéens, suivant les uns, Brennus, au dire des autres, ont introduit la vigne en France, le vin n’a-t-il pas contribué à modifier, de père en fils, le caractère de ses habitants[1] ? La légèreté française, le caractère français, sont dus probablement à l’usage universellement répandu du vin en France et à la qualité de ce vin. Qui sait s’il n’a pas joué un grand rôle dans nos combats, tandis que le Germain reste impassible à côté de

    d’après les statuts desquelles, on s’engage à ne jamais boire que de l’eau. Je doute qu’elles fassent beaucoup de prosélytes en France, bien que la température soit plus élevée qu’en Norvège et en Suède.

  1. Je ne sais si Fourier, dans ses inconcevables rêveries sociales, a préconisé l’emploi du bon vin ; mais assurément il aurait pu le compter au nombre des ressorts qu’il fait jouer pour réformer et embellir l’espèce humaine.