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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/60

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étoit de la bannir de la Cour.

La Princesse dont le cœur étoit pur, assura Bonine qu’elle n’avoit rien à se reprocher. Sans doute, dit-elle, que la Déesse veut éprouver ma constance : je n’en saurois douter par les songes dont j’ai été agitée dans son Temple ; il est encore vrai que la figure donc je me suis formé l’image, a toujours été depuis présente à mon esprit. En vérité ma chere Tramarine, reprit la Fée, vous me surprenez infiniment. Il faut assurément que vous ayez l’imagination bien vive : n’aurez-vous point d’autres raisons à alléguer pour votre défense ? Non, dit Tramarine suffoquée par sa douleur, je