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Page:Robert - Les Ondins, tome I.djvu/61

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n’ai rien autre chose à y ajouter : ce n’est point l’exil qui me fait de la peine, puisqu’il me délivre d’une Cour injuste, mais la honte des indignes soupçons qu’on a répandus dans tous les esprits. Je ne compte plus que sur vous, ma chere Bonine, & sur l’attachement de Céliane ; votre amitié me tiendra lieu de toutes les grandeurs que je perds. Céliane ne put répondre que par des larmes. Qu’eût-elle dit qui pût adoucir les peines de Tramarine ? Il n’y a que le tems qui puisse effacer le souvenir des grandes douleurs ; les conseils & toutes les consolations s’affoiblissent contre les coups du sort, lorsqu’ils