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Page:Robert Arnauld d'Andilly - Stances Pour Jésus-Christ.djvu/14

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XV.

Soleil, viens adorer ce Soleil de nos âmes ;
Et sois plus glorieux d'emprunter ta clarté
Des rayons éclatants de sa divinité,
Que de voir l'univers éclairé de tes flammes.
Étoile, que le Ciel envoie en Orient,
Mène vite ces Rois, JÉSUS est souriant
Témoigne le plaisir qu'il prend en leurs hommages.
Mais parmi les transports d'un jour si fortuné,
Recourez à la foi pour reconnaître, Sages,
La Sagesse éternelle en ce Verbe incarné.

XVI.

Miraculeux Enfant, tes Grandeurs ineffables
Ravissent tous mes sens, et ne m'étonnent pas :
Car ton être infini, comme un divin compas,
Ne forment point de traits qui ne soient adorables.
Mais l'état du Néant où je te vois soumis,
Capable d'émouvoir tes plus grands ennemis,
Est cause de l'effroi dont mon âme est atteinte ;
Et redoublant l'horreur que j'avais du péché,
Du profond de mon cœur arrache cette plainte,
Faut-il pour me trouver qu'un Dieu se soit caché ?