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Page:Robert Arnauld d'Andilly - Stances Pour Jésus-Christ.djvu/38

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LXIII.

Retirez-vous, Démons, et vous Juifs leurs complices,
JÉSUS n'est plus sujet à souffrir vos fureurs ;
Et déjà les Enfers préparent les horreurs
Qui doivent augmenter vos éternels supplices.
Mon Sauveur j'aperçois dans ce fatal moment
Commencer les effets de son saint testament
Qui nous rend héritier de l'empire céleste :
Ton corps dans les tourments par l'amour abimé
N'a plus rien de vivant que la voix qui lui reste
Pour dire à l'Univers que tout est consommé.

LXIIII.

Anges, cessez vos chants pour écouter ma plainte,
Et pleurez comme moi voyant ce divin corps,,
Où la terre et les Cieux ont mis tous leurs trésors
Séparé par la mort d'avec son âme sainte.
Le Soleil dans ses yeux est maintenant éteint,
Les lys ont effacé les roses de son teint,
La Majesté languit sur son front vénérable :
Mais, par un conseil pris de toute éternité,
Ce corps en cet état est toujours adorable,
Car toujours il est joint à la Divinité.