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Non, Jeanne ne fut pas une simple enfant torturée. Rien n’a été étranger au plus lucide et plus étonnant génie de l’humanité.

ROBERT BRASILLACH.


N.-B. — On sait que, du procès de condamnation de Jeanne d’Arc, qui avait été interrogée en français, il nous reste la traduction latine faite par Thomas de Courcelles, et une minute en français, copie de la minute originale, qui comprend la dernière séance des interrogatoires publics, les interrogatoires secrets, et les réponses de Jeanne aux autres audiences. C’est-à-dire que les paroles elles-mêmes de Jeanne nous ont été conservées autant que cela se pouvait pour la plus grande partie du procès. Afin de rendre la lecture plus aisée, nous avons, comme on l’a déjà fait pour le théâtre, traduit ou repris à la première personne tout ce qui se trouvait à la troisième dans les textes authentiques. Nous avons supprimé toutes les délibérations des juges ainsi que les lettres au Roi ou à l’Université et le texte du jugement. Ce sont les paroles de Jeanne qui nous importent[1]. Nous nous sommes contentés de rajeunir l’orthographe et quelques mots, en conservant au texte sa saveur. Pour la première partie, afin de garder l’unité de la langue, nous nous sommes inspirés d’une traduction faite par ordre de Louis XII, fragmentaire et fautive par endroits, bien que plus exacte qu’on ne l’a dit, et pleine d’agrément. Enfin, pour l’abjuration et les derniers jours en particulier, nous avons reproduit tout ce que nous rapporte le Procès de Réhabilitation.

  1. Tous les textes concernant Jeanne d’Arc (procès et témoignages) ont été édités par Jules Quicherat ; le Procès de Condamnation a été réédité de la manière la plus remarquable par M. Pierre Champion.